Actions. Encore un peu de temps pour Netflix

Netflix Streaming
Date: 30 janvier, 2020 - Blog

Netflix a publié des résultats, et une hausse des abonnés à l’international,  supérieurs aux attentes, mais les prévisions restent prudentes avec l’arrivée de la concurrence. Disney+ et Apple TV+ ont débarqué en novembre 2019. HBO Max (AT&T) arrivera en mai 2020 et Peacock (Comcast) en juillet 2020. Une bonne nouvelle : le cash-flow libre négatif devrait se réduire en 2020 à $2.5 milliards, après un pic à $3.3 milliards en 2019, venant d’une hausse des profits et non d’une baisse des investissements dans le contenu.

En 2019, le nombre d’abonnés  a augmenté de 20% à 167,03 millions (+18.4% en 2018 et +25.4% en 2017) grâce à l’international, réparti à 36% aux US et 64% à l’international dont 31% EMEA, 19% LATAM, 10% APAC et 4% Canada. Pour l’instant, l’histoire de  croissance (growth story) reste valide grâce à l’international avec un nombre d’abonnés en hausse de 37% dans la zone Europe-Moyen-Orient-Afrique, 21% en LATAM et 53% en Asie-Pacifique.

Nouveaux membres (millions)

Source : Netflix

Les résultats 2019 sont très bons : les revenus progressent de 27.6% à $20.16 milliards et le profit net de 54% à $1.87 milliard. La marge d’exploitation passe de 10.1% à 12.9%. Le cash au bilan s’élève à plus de $5 milliards

L’arrivée de Disney+, et dans une moindre mesure, d’Apple TV+ ont affecté la croissance des nouveaux abonnés  aux Etats-Unis. Netflix n’a jamais connu une progression aussi faible. Le lancement de Disney+ a été un gros succès. Cependant, le marché américain est arrivé à maturité et cette tendance est normale. Pour justifier son énorme budget dans la production de contenu, le nombre d’abonnés va devoir croitre à un rythme soutenu à l’international où Netflix profite d’une compétition restreinte, mais Disney+ a décidé d’accélérer son entrée sur les marchés internationaux ; il arrivera en mars sur le Vieux-Continent. La concurrence va devenir mondiale, mais pas tout de suite.

Ensuite, il y a un risque de guerre des prix. Netflix pourrait imaginer d’autres sources de revenus, comme la publicité digitale (démenti par le CEO), mais il entrerait en confrontation avec d’autres géants comme Google, Facebook et Amazon, ou le jeu vidéo.

  • Les investisseurs sont divisés sur Netflix. Le véritable test sera l’arrivée de la concurrence à l’international, plutôt en 2021 ; pour l’instant, Netflix garde un avantage concurrentiel

 

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